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AddictJude
24 février 2016

Deadpool : critique

Affiches de Films ou Séries (Divers)2

 

Tout d'abord commençons par l'évidence : Ryan Reynolds est né pour ce rôle. En effet, il délivre une performance parfaite et interprète avec brio le personnage de Wade Wilson, célèbre personnage des comics Marvel.

Issu de Marvel certes, mais totalement différents des autres héros issus de cette franchise. En effet, le film change des autres Marvels où être un héros est la chose la plus essentielle. Ce sont généralment des films très manichéens, toujours divisés entre le bien et le mal. Or, ici, c'est plutôt le contraire, certes ce n'est pas le pire "méchant" que l'histoire ait connu mais ce n'est pas non plus un héros. Comme il le dit si bien lui-même "I'm a bad guy chasing other bad guys" ("Je suis un méchant chassant d'autres méchants"). Wade Wilson est tout simplement un antihéros.

Après avoir été diagnostiqué avec un cancer en phase terminale, Wade accepte de participer à un programme qui va pouvoir le guérir. Or, son "médecin", Ajax (interprété par Ed Skrein, vu dans Game Of Thrones), va mener sur lui diverses expériences. Sur Wilson, l'effet sera plutôt dévastateur et spectaculaire étant donné qu'il va se retrouver avec la peau brûlée, la capacité de guérir de tout, c'est-à-dire, se prendre des balles sans aucun dommage, impossibilité de mourir (du moins pas dans l'immédiat en tout cas) ; il peut se régénérer. Par conséquent, après s'être sauvé et transformé en Deadpool il va se mettre à la recherche de ce Ajax (Francis) pour qu'il lui rende son apparence d'avant, tuant, littéralement, tout sur son passage.

 

 

C'est un excellent film, et ce, du générique de début jusqu'à la scène post end-credits. Le générique est très agréable à regarder car nous n'avons pas les vrais noms des acteurs ou de l'équipe. On va pouvoir alors regarder des choses telles que "a British vilain" ("un méchant britannique), "written by the real heroes here" ("écrit par les véritables héros ici"). Il en va de même avec pleins d'éléments dans le film qui font références au passé, ou à d'autres acteurs notamment à Ryan Reynolds en personne de Green Lantern (une fois dans le générique avec sa photo et l'histoire du costume vert) ou encore à Spiderman. Bref, si vous voulez en savoir davantage, n'hésitez pas à jeter un oeil sur ce site.

Enfin, la scène post end-credits introduit le personnage de comic, Cable, qui peut ainsi laisser présager une suite à ce premier opus plus que prometteur (normalement sortie prévue en 2017).

 

 

Biensûr, ne vous attendez pas à des discours très recherché. Le langage est fort, cru, direct, sans finesse (sauf celle de l'esprit) mais c'est cela qui procure au film cette dimension humoristique. On rigole quasiment tout le temps. Ce Marvel est également violent, sanglant et inappropriement marrant.

Ce qui est bien avec ce personnage justement c'est son humour noir vif et tranchant. C'est vraiment drôle voir même hilarant. Le film est très drôle et les blagues sont très bien pensées. De même que Deadpool s'adresse parfois à nous, spectateurs, ce qui ajoute encore une dimension supplémentaire au film.

 

Enfin, la bande son est vraiment très bien. On retrouve des musiques telles que :

 

 

Je pense que ce film peut-être perçu de diverses manières, comme une relation love/hate. En fait, soit on l'adore, soit on le déteste. Pour moi, c'est définitivement la première option mais par exemple, une de mes amies, n'a absolument pas aimé et n'a pas été sensible à l'humour de Deadpool, ce que, avouons-le, je ne comprends pas !

Comme vous l'aurez donc compris, il ne vous reste plus qu'une chose à faire : acheter vos billets ! 

 

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14 février 2016

The Revenant : critique

Attention spoilers !

the revenant

 

Entre contemplation, observation, frissons, émotions, sensations et admiration.

 

   "The Revenant", sorti au cinéma le 15 janvier dernier (en Grande-Bretagne), est un film du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, notamment connu pour avoir dirigé"Babel""Birdman" ou encore "Biutiful". Il signe, ici, une de ses plus belles oeuvres.

                      Le film relate l'histoire vraie de l'aventurier et trappeur Hugh Glass, abandonné et laissé pour mort par ses camarades lors d'une expédition le menant à l'Ouest des Etats-Unis d'Amérique en 1823. Au-delà de la souffrance et des épreuves sur son chemin, il va tout faire pour survivre et se venger de celui qui lui a ôté, pourrait-on même dire arraché, toutes ses raisons de vivre.

 

 

                      La première scène d'ouverture met en scène une rivière. Nous sommes plongés dès lors dans un état de plénitude, de zénitude, de calme, de douceur rappelant une vague mélancholie ainsi que le silence durant l'observation.

                      Soudain, la force de la rivière devient plus forte. Un certain tumulte se fait ressentir, tel le bruit d'un combat, d'une tempête qui se laisserait entendre. Les ondulations de l'eau font penser à un écho intérieur, au sang bouillonnant dans les veines, à l'agitation du moment ou tout simplement à la vie qui prend forme sous nos yeux et nous remémorant le temps qui court.

                      Enfin, le cadre s'élargit et nous constatons que nous nous trouvons dans un marécage. L'eau nous entoure, elle est partout, ruisselante et se séparant à divers endroits et prenant ainsi des chemins opposés. Ces séparations laissent penser aux choix de directions quand nous devons faire un choix : l' un pouvant mener à la mort, à la tristesse tandis que l'autre conduirait à la survie, à une revanche sur la vie, un succès, etc. 

                      En fait, ces premières minutes pourraient à elles seules expliquer tout l'atmosphère du film si nous leur prêtons une attention toute particulière.

 

 

                      Une des nombreuses choses à retenir du film est bien sûr les prestations exceptionnelles de Leonardo Dicaprio et Tom Hardy (nommés tout deux aux Oscars, respectivement dans la catégorie Meilleur acteur et Meilleur Acteur dans un second rôle, qui se dérouleront le 28 février prochain à Los Angeles).

                      Tout d'abord commençons par parler de Tom Hardy (John Fitzgerald). Et dire qu'il ne devait pas jouer ce rôle en premier lieu puisqu'il était présent dans le casting de Suicide Squad. On peut dire qu'il a du nez pour sentir les très bons rôles. Son interprétation est une des plus crédibles de tout le cast. Il campe le rôle du méchant mais son jeu d'acteur est tout en finesse, il n'y a pas de surplus, d'éxagération. Il a su conserver le naturel du personnage et ne l'a pas transformé en quelqu'un d'encore plus méprisable qu'il ne l'est vraiment.

                       Aussi, comment ne pas s'attarder sur la performance de Leonardo DiCaprio qui est spectaculaire dans ce rôle de trappeur survivant et qui dépasse toute espérance. Combattant l'ensemble des maux que cette terre puisse lui infliger, combattant la douleur, le froid, la soif, la faim mais également souffrant de troubles plus psychologiques : la mort de ses proches, la tristesse, l'espoir, la revanche, la colère...il va devoir trouver sa force intérieure et poursuivre son chemin, avancer tout simplement. Toutes ces émotions sont un mélange et peuvent rendre le spectateur plûtot confus mais grâce à cette interprétation sans faute chacune arrive à se distinguer dans le jeu d'acteur de Leonardo ce qui est assez incroyable. Donc, si cette année Leo ne reçoit pas L'Oscar, nous pouvons nous interroger sérieusement sur ce que l'Académie recherche.

                 Je m'attarde sur ces deux acteurs mais il est évident que les autres acteurs tels que Domhnall Gleeson, Will Poulter... sont également excellents dans leurs rôles respectifs.

 

 

                      Les plans séquences sont superbes nous dévoilant des paysages à couper le souffle. Une partie a d'ailleurs été tournée au Canada où les températures pouvaient parfois descendre à - 40°C. Toute l'équipe du film pourra vous dire que le tournage s'est fait dans des conditions très difficiles. En plus des paysages, la bande son est excellente et accompagne à la perfection tant les scènes de cauchemars que des scènes plus réjouissantes ou du moins, moins dures à regarder. Les décors sont très biens réalisés, ainsi que les costumes et il en va de même pour les effets spéciaux auxquels il n'y a rien à redire.

 

                          Bien sûr, le film reste violent et certaines scènes sont parfois difficiles à regarder de part le sang ou simplement l'horreur qui s'en détache. Je pense principalement à cette scène où l'ours attaque Hugh Glass. Iñárritu a réussi à inclure le spectateur dans la scène. C'est presque comme si nous étions nous mêmes en train de nous faire charger, assaillir. La tension est palpable. Nous avons peur. De plus, aucun détail n'est épargné tel que le son des os se brisant ou les cris de douleur plus forts de secondes en secondes. 

                      Cependant, il n'y a pas que cette sensation de frissons et d'angoisse constante. Une émotion plus profonde se dégage du film. Par exemple, la scène à propos de la mort de son fils était très touchnate et je pense que certains ont eu la larme à l'oeil. Même la performance, seule, de Leonardo DiCaprio arrive à nous émouvoir. Certes, les dialoges ne sont pas très présents mais c'est ce qui fait toute la beauté de ce long métrage. On ressent les choses plus profondément et on arrive dans certaines scènes à retrouver une certaine pureté d'âme et un sentiment de "satisfaction". De plus, quand on sait qu'il s'agit d'une histoire vraie, on ne peut que compatir à la douleur de l'homme et en même temps être admiratif devant tant de bravoure, de courage et de volonté.

 

 

                     De surcroît, comme Léonardo l'avait mentionné lors de son discours de victoire aux Golden Globes, qui se sont déroulés plus tôt cette année, le film montre aussi en grande partie les relations entre les natifs d'Amérique, les autochtones, les Indiens, et les hommes venus colonisés ces terres pour la plupart vides et dépeuplées. Fine est d'ailleurs la frontière entre respect et haine. Il s'agit d'un pays aux coutumes différentes où seule l'adaptation permet de survivre. Les scènes sont très réalistes qui plus est. L'utilisation de la langue des natifs ajoute une dimension supplémentaire au film qui se verrait alors plus faire la promotion d'une comunauté, nous irions davantage vers un point de vue plus philanthropique et altruiste. 

 

                        Pour conclure, je dirai que c'est de loin un des meilleurs films de ces dernières années et qu'il mérite amplement de la reconnaissance tant pour le fond que la forme ainsi que pour les idées qu'il défend. 

 

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